Dansili et Jim and Tonic dès l'ouverture ? C'est la reine Anne qui créa l'hippodrome d'Ascot il y a quelques siècles et la tradition veut que l'épreuve d'ouverture du meeting royal soit la sienne, une belle compétition sur le mile rectiligne, le départ étant donné devant les impressionnantes grilles dorées séparant l'hippodrome du parc du château de Windsor.

Reste engagé Jim and Tonic qui sera de retour sur le turf européen pour la première fois depuis sa sixième place, l'an passé, dans les Sussex Stakes à Goodwood. Entre temps, l'excellent pensionnaire de François Doumen s'est rendu au Canada, aux Etats-Unis, à Singapour et, par deux fois, à Hongkong. Il reste sur le premier accessit qu'il s'est octroyé le 16 avril dans la Queen Elizabeth Cup à Sha Tin et disputerait, donc, les Queen Anne Stakes devant la reine. Le terrain léger ne sera pas pour lui déplaire, au contraire, et il faut espérer que les fortes averses prévues cette semaine se fassent désirer. Notons qu'à l'heure où sont écrites ces lignes, Jim and Tonic reste également engagé dans les Prince of Wales's Stakes...

Egalement engagé, Dansili, le « Fabre » de service qui, s'il est déclaré partant, bénéficiera de la monte d'Olivier Peslier, et partira à la recherche d'une nouvelle victoire de groupe II, ainsi qu'un troisième succès consécutif, après avoir déjà remporté cette année les Prix Edmond Blanc (groupe III) et du Muguet (groupe II), à Saint-Cloud.

Les français n'ont pas gagné d'avance, bien sûr, car parmi la concurrence possible figurent quelques sujets de classe, à l'instar des quatre « Godolphin » restés inscrits, que ce soit Diktat (deuxième en dernier lieu du groupe I qu'est le Yasuda Kinen, à Tokyo), Aljabr (facile lauréat ce printemps des Lockinge Stakes, devant Trans Island, Indian Lodge et Golden Silca, qu'il devrait retrouver), Muhtathir (restant sur un succès acquis par cinq longueurs dans un groupe II à Milan), ou encore Josr Algarhoud, nettement moins performant que ses compères.

L'équipe Godolphin, cependant, a émis des réserves quant à l'état du terrain, notamment en ce qui concerne la tentative de Dubai Millenium dans les Prince of Wales's Stakes, ainsi que pour nombre de ses autres partants en puissance. « Nous allons faire le tour des pistes à pied, lundi, dans l'espoir qu'elles ne soient pas trop légères, a déclaré Simon Crisford, manager de l'écurie. Nous ne voulons pas risquer un cheval comme Dubai Millenium, ou même China Visit, sur un terrain trop dur. Dubai Millenium a une longue saison devant lui avec, comme objectif principal, la Breeders' Cup. Avec de la chance, un bon orage éclatera d'ici mercredi. »

Du côté de Chantilly, Alain de Royer Dupré effectue non pas une danse de la pluie, mais adresse plutôt des prières au dieu soleil pour qu'il reste présent, afin que la tentative de Sendawar ne soit pas compromise par un terrain trop souple ! « Si, à la dernière minute, la piste devenait collante, Sendawar ne serait pas au départ, a-t-il déclaré, en se souvenant des déboires sous une pluie inattendue de Zalaiyka, deuxième des Coronation Stakes en 1998.

Lorsque la reine Anne fit expulser de son nouveau champ de courses les gens du voyage de l'époque, ces derniers maudirent le terrain en décrétant qu'il pleuvrait toujours sur ses réunions hippiques. Jusqu'alors, le mauvais sort ainsi jeté a rarement épargné le meeting royal... Peut-être, cette année à nouveau, les orages attendront-ils jeudi, et tant pis pour les chapeaux de ces dames.

 
Abonné aux places dans le Prix du Cadran (4e en 2008, 2e en 2009, 3e en 2010), le 9 ans de François Doumen, Kasbah Bliss a enfin réussi à s’imposer dans cette épreuve, équivalent du Marathon de Paris pour les galopeurs. Après avoir longtemps patienté dans le parcours, le partenaire de Gérald Mossé accélère à mi-ligne droite et domine sûrement l’étonnant Très Rock Danon, toujours vu aux avant-postes. Excellent finisseur, Ley Hunter s’empare du second accessit de haute lutte ne pouvant être départagé avec son compagnon d’écurie, Brigantin. Temps de la course : 4’30’’52, soit le 10e meilleur temps de la course depuis 1994.

François Doumen, entraîneur de Kasbah Bliss (1er)

« Le fait qu’il n’ait pas couru la dernière fois, dans le Prix Gladiateur, a été un mal pour un bien. Aujourd’hui, il s’est montré très détendu tout au long du parcours, tout en étant très énergique et parfait dans son comportement. Il ne demandait qu’à accélérer quand Gérald le lui a demandé et il gagne vraiment facilement. » 

Henri de Pracomtal, propriétaire du vainqueur

« Je me suis inquiété un peu en me demandant s’il allait pouvoir trouver le pasage dans la ligne droite. Tout s’est admirablement bien passé et Gérald m’a confié qu’il a fait un véritable canter. » 

Andreas Suborics, jockey de Très Rock Danon (2e)

« La dernière fois, le rythme était vraiment trop lent pour lui. Ce n’était pas le cas cette fois, ce qui lui a permis de montrer sa vraie valeur. C’est un véritable stayer. » 

Christophe Lemaire, jockey de Gentoo, le tenant du titre

« Il n’avait pas le terrain lourd qu’il affectionne et a été contraint de prendre l’avantage un peu tôt, à mi-ligne droite. Mais je trouve qu’il court très bien. A mon sens, il est en train de retrouver son meilleur niveau. » 


 
Marqué par les exploits de Kotkijet, de Cyrlight, de Maia Eria, de Mésange Royale et de l'irlandais Rule Supreme, le premier semestre de l'obstacle parisien s'achevait ce mardi, par un temps superbe, avec un programme qui tenait la route, comprenant trois listeds fort intéressantes, l'une sur le steeple et les deux autres en haies. C'est ainsi que sur une piste souple (indice du pénétromètre à 3,8), Enzo du Berlais, Grand Cyborg et Cerilly ont été les vedettes de cette ultime réunion d'obstacle.

Sur un parcours long de 4.400 mètres empruntant le tracé le plus difficile d'Auteuil, le 6 ans de M. D. Vermot et de Mme Jean Muller Grand Cyborg a remporté l'important Prix Rigoletto, en prenant le dessus sur le plat sur le chevronné Jérico Vallis.

Constamment en tête de l'épreuve, ou tout près des animateurs, Grand Cyborg a entamé dans l'ultime ligne droite son duel avec Jérico Vallis, et au cours des deux cents derniers mètres, le fils de Cyborg a pris l'ascendant sur le vainqueur du «Murat» 2003.

Philippe Chevalier, partenaire du protégé de Marcel Rolland, analysait ainsi sa victoire : «Franchement, je suis un peu surpris d'avoir gagné, a-t-il avoué, d'autant que Grand Cyborg est, comme l'était son père, bien meilleur en terrain lourd. Cela dit, les deux chevaux qui avaient couru le Grand Steeple étaient peut-être un peu fatigués, alors que le mien était en pleine forme. C'est sans doute ce qui a fait la différence.»

Deuxième avec l'athlétique Jérico Vallis, Jehan Bertran de Balanda n'était pas déçu : «L'essentiel est qu'il n'ait pas été marqué par sa chute du Grand Steeple, a-t-il analysé. Il a repris confiance et a très bien sauté, ce qui est de bon augure en vue de l'arrière-saison.»

En retrait, le «Madamet» Gadelier a tracé un très beau parcours, prenant une honorable troisième place devant le top-weight Joseille, peut-être un peu moins bien, après son Grand Steeple. Garde d'Estruval s'est jeté à droite sur l'open-ditch et a culbuté. Quant à la deuxième favorite, Knock Down, elle a désorienté tout son entourage, en pilant presque partout et en sautant un rail-ditch à chaque obstacle. Son jockey Christophe Pieux disait : «Déjà, elle est partie molle, et je n'ai jamais réussi à la tendre. Elle avait sauté parfaitement le steeple samedi matin à Lamorlaye, et là, elle a pilé partout, sautant des montagnes, comme une débutante. J'ai bien fait de l'arrêter devant le rail-ditch, et j'espère qu'elle ne s'est pas fait mal. Mais c'est incompréhensible !»

 
La cote d’un cheval représente la masse des enjeux misée sur lui par rapport au total des mises de la course.

La cote fluctue jusqu’au départ, la cote finale devenant le rapport, c’est-à-dire le gain obtenu par rapport à la mise. Une cote de « dix contre un » (10/1) signifie que pour 1 € misé, on gagne 10 €.       
   
 Ainsi, un cheval avec une cote faible (2/1 par exemple) est beaucoup joué par les parieurs qui le considèrent comme un favori.           

Chaque jeu (simple gagnant, simple placé, etc.) dispose de ses propres cotes.           

Tandis que souvent seules les cotes du jeu simple gagnant sont communiquées, la rubrique " Cotes & Rapports " indique le nombre de pronostics enregistrés pour chaque combinaison, indépendamment des mises, le nombre de pronostiqueurs étant plus révélateur que les mises...

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